La béatification de RAMOSE LUCIEN BOTOVASOA : dimanche 15 avril 2018
De ce vendredi 13 avril 2018, Hâte les pas, pendre la route vers les Sud –Ouest de Madagascar pour rejoindre Vohipeno , dans le Diocèse de Farafangana. Le samedi 14 avril, les pèlerins venus des quatre coins de l’Ile et même du monde, chacun à leur heure se mettent en marche pour témoigner de leur foi, de leur joie, de leur intension et même de leur curiosité en allant visiter les lieux historiques où a vécu Lucien Botovasoa. En les rencontrant et en les voyant marché, ils sont heureux, ils se misent à laver leur humanité par le sang du martyre Lucine Botovasoa en étant de pèlerins ! « Heureux ceux qui lavent leurs robes ; ils pourront disposer de l’arbre de Vie, Apoc 22,14. Le dimanche 15 Avril, de Catholiques, de non catholiques, de religieux, de non religieux, de croyants, de non croyants, de politiciens de tous bords, de journalistes, de simples curieux…. se retrouvent sur la colline de Tanjomoha, pour vivre la singularité de l’évènement de la béatification de Lucien Botovaso. Signe de l’Eglise missionnaire, expression de l’église en sortie et témoin de l’universalité de cette même l’Eglise. Pour nous les peuples Malagasy aujourd’hui, c’est notre actes des apôtres après la Résurrection de Jésus notre sauveur.
NEUVAINE DE PRIERE
AVEC RAMOSE LUCIEN BOTOVASOA OLOTSAMBATRA
+CREDO (symbole des Apôtres)…..…..
Dieu, Notre Père,
Nous ta famille, sommes comblés,
car Tu nous as fait connaitre Ton Amour
par Jésus, Ton Fils, Notre Seigneur
Animés par la joie de l’Esprit nous nous tournons vers toi
Tu écoutes toujours la prière de celui qui t’implore
Tu as manifesté ta gloire
en recevant Lucien Botovasoa parmi les Bienheureux
Nous sommes exaucés, heureux
car nous avons maintenant un Modèle et un Intercesseur:
Lucien Botovasoa a montré par une vie pleine d’humilité
l’amour qu’il portait à Jésus dans la Sainte Eucharistie
et dans son contact avec les Pauvres qu’il rencontrait chaque jour.
A cela il joignait une dévotion profonde envers la Vierge Marie.
Admirable fut son amour pour l’Eglise et l’Ecole Catholique.
Il fut surtout un exemple vivant dans sa vie de famille.
Il a vécu en plénitude la spiritualité
du mouvement religieux auquel il appartenait.
Remarquable aussi fut son enracinement dans la foi
qui l’a conduit à offrir sa vie pour le salut de ses compatriotes.
Révèle nous toujours ta gloire, Dieu Père
En élevant Lucien Botovasoa
parmi la foule des Saints qui te servent sans fin au ciel
Fais que par ta Sainte volonté
Nous obtenons, grâce à sa prière,
Cette demande que nous te faisons: ………
Nous nous confions toujours à Toi, Dieu Père Tout Puissant
plein d’Amour et de Miséricorde.
Par Jésus le Christ, Notre Seigneur . Amen
Notre Père …
Je vous salue Marie ..
Gloire au Père….
Imprimatur : Mgr RAMAROSON MARC BENJAMIN, cm
Archevêque d’Antsiranana
Si vous avez reçu de grâces particulières grâce à cette prière de neuvaine avec Lucien Botovasoa veuillez le signaler auprès de votre Curé ou écrivez à Mgr Ramaroson Marc Benjamin, cm, Archevêché Antsiranana BP 415 (201) ANTSIRANANA baramaroson@gmail.com
Homélie lors de la béatification de Lucien BOTOVASOA
Par le Cardinal Maurice PIAT
Je suis très reconnaissant envers l’Église de Madagascar de nous avoir donné un 3ème Bienheureux Lucien BOTOVASOA, après la Bienheureuse Victoire RASOAMANARIVO et le Bienheureux Raphael RAFIRINGA. C’est le signe que l’Église de Madagascar est comme une branche vivante de l’arbre de vie ; c’est comme un sarment bien attaché au tronc de la vigne puisqu’il porte de si beaux fruits Comme savez, le Pape François a écrit récemment une belle lettre aux fidèles catholiques pour nous inviter tous, Évêques, prêtres et laïcs à la sainteté. Plusieurs choses qu’il dit dans cette lettre s’éclairent quand je lis et je médite le récit sz la vie de Lucien. Et cela m’a beaucoup touché personnellement, beaucoup éclairé, comme j’avais besoin de Lucien pour bien comprendre et bien réagir à la lettre du Pape François. Par exemple le Pape François dit que la Sainteté : n’est pas réservée aux religieux, aux prêtres, aux moines ; mais que la Sainteté peut se vivre dans la vie ordinaire de chrétiens ordinaires qu’on rencontre au marché, dans la rue, au travail « La sainteté à la porte d’à côté « , la simplicité de Jésus sur la route d’Emmaüs : il marche avec les disciples découragés, il les écoute, les éclaire ; il reste avec eux pour le repas. Or Lucien a vécu une belle, une grande sainteté dans une vie ordinaire. – dans sa vie d’étudiant : en étant appliqué, régulier, en faisant des études non pas comme moyen de se glorifier socialement mais un moyen de servir ses frères – dans sa vie de fils : en allant régulièrement aida son Père dans sa plantation – dans sa vie d’époux fidèle, attentionné – dans sa vie de Père de famille, très présent – dans sa vie d’enseignant qui se donne totalement à ses élèves – dans sa vie de citoyen – intègre : refusant toute corruption – artisan de paix : refusant toute vengeance. Le Pape dit aussi dans sa lettre La Sainteté c’est un bonheur, une joie qui illumine notre vie. C’est pourquoi Jésus dans son enseignement nous dit Heureux les pauvres de cœur Heureux les doux Heureux les miséricordieux Heureux les artisans de paix La sainteté nous rend heureux Lucien a été un homme heureux qui rendait les autres heureux – à l’école – dans sa famille avec son épouse et ses enfants… – dans son village, Il rayonnait d’un bonheur simple – Il n’avait pas besoin de grandes richesses pour être heureux. – Il n’avait pas besoin d’honneur pour être heureux – Il n’avait pas besoin de pouvoir pour être heureux. Mais un bonheur qui s’expriment dans une vie de service humble, une vie toute donnée à sa famille à ses élèves à son village La Sainteté nous dit encore le Pape François c’est l’amour : – C’est se laisser aimer par Jésus qui nous aime malgré nos faiblesses, nos péchés. – C’est faire confiance à cet amour qui veut nous relever, nous guérir – Et c’est aimer ce Jésus à son tour, lui donner notre vie Lucien a découvert la bonne nouvelle de l’amour du Christ grâce à une Dame catéchiste Margueritte Kembarakala. Lucien a fait confiance à la miséricorde de Jésus : À ce Jésus qui lui disait dans le silence de son cœur : « Ne crains pas, je suis avec toi. Tu comptes pour moi ». Lucien a découvert le bonheur d’aimer son prochain gratuitement, le bonheur de pardonner, le bonheur de faire la paix, le bonheur d’aimer avec patience, sans chercher de récompense, le bonheur d’aimer et de prier pour ses ennemis Lucien a vécu les « Béatitudes » : Heureux les miséricordieux, Heureux les artisans de paix, Heureux les doux La sainteté est aussi un combat spirituel, nous dit le Pape François Jésus lui-même a mené ce combat, en résistant aux tentations du diable, en renonçant, à l’agonie à faire sa volonté pour faire la volonté du Père. Lucien aussi a résisté aux tentations de ceux qui voulait l’utiliser à des fins politiques, a résisté à ceux qui voulaient le corrompre, le faire agir contre sa conscience, Lucien a vu que la Volonté de Dieu était qu’il donne sa vie pour sauver la vie de beaucoup de ses frères. Lucien a renoncé à se sauver pour sauver ses frères, sa famille. Lucien a suivi Jésus avec confiance jusqu’au don de sa vie. C’est pourquoi aujourd’hui nous nous rappelons de lui et nous rendons grâce à Dieu pour le témoignage qu’il a donné jusqu’au martyr. La sainteté : – une force d’attraction, – quelque chose qui nous attire. Car quand un homme nous aime jusqu’à donner sa vie, nous sentons qu’il y a là une source de vie, un chemin de vie. Jésus a dit : « quand je serai élevé de terre, attirerai tous les hommes à moi ». et aujourd’hui encore il nous attire, il nous rassemble, il nous donne du courage, de la joie. Lucien, de par sa manière de vivre, de parler de sa foi, a attiré beaucoup de gens. – il a attiré ses élèves à qui il enseignait le catéchisme – il a attiré ses propres enfants à qui il transmettait la foi et le bonheur de faire confiance à Jésus. – Il a attiré ses voisins, ses concitoyens par son intégrité – son refus de voler de l’argent, par sa manière de faire la paix – son refus de vengeance. Il a attiré ses ennemis à qui il a pardonné, Il a attiré le roi qui l’avait condamné et qui s’est converti. Aujourd’hui, la vie et le martyre de Lucien est comme une semence de vie qui va porter du fruit. Jésus a dit : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas il reste seul, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». Rendons grâce à Dieu d’avoir suscité à Vohipeno un si bel exemple de sainteté, simple, joyeuse, humble, patiente qui rayonne – qui attire. Et demandons au Seigneur pour chacun de nous la grâce de nous laisser attirer par Jésus et par son martyr Lucien. Et cela portera beaucoup de fruits dans la vie de famille, dans la vie sociale et politique. Ils nous ouvrent un chemin de vérité et de vie, un chemin de lumière et de joie. Laissons-nous entraîner nous-aussi à aimer nos frères et sœurs humblement, simplement à aimer gratuitement sans chercher notre avantage, sans chercher des honneurs mais simplement pour servir et donner notre vie.